Le régime méditerranéen (appelé aussi régime crétois) est une pratique alimentaire qui associe :
* un apport calorique relativement faible par rapport à l’activité physique déployée, d’où un moindre risque d’obésité
* une abondance de légumes et fruits frais, pain, céréales (base de l’apport énergétique), fruits secs
* en faible quantité, des produits d'origine animale : une faible consommation de viande rouge, sauf un peu de viande ovine, mais une forte consommation de poisson ;
* des lipides ajoutés sous forme quasi exclusive d’huile d'olive, dont la principale qualité est sa teneur en acides gras mono-insaturés, dont l'acide oléique (oméga-9).
* une faible quantité d'acides gras saturés : très peu de lait et de beurre, mais des fromages frais ou des yogourts ;
* enfin du vin rouge, consommé modérément et au cours des repas : à doses modérées, l’alcool serait susceptible d’augmenter le cholestérol HDL ; un effet protecteur plus particulièrement lié au vin pourrait venir du resvératrol ; la façon de boire le vin, au cours des repas, peut aussi être une des explications à l’éventuelle supériorité du vin sur les autres sources d’alcool en ce qui concerne la prévention des maladies cardiovasculaires. La consommation modérée est de l'ordre de 1 verre par repas. [1].
Un autre bénéfice probable de ce régime est lié à la façon de manger, au plaisir de manger, à la convivialité des repas, moments importants de sociabilité, oubliée ou négligée dans une bonne partie des pays occidentaux. Le "temps de manger" est pris, ce qui contribue aussi à une bonne mastication et à une bonne digestion.
Un régime étudié largement dans le monde.
Ce régime a inspiré de nombreux nutritionnistes et entreprises agro-alimentaires sous ce nom.
Il inspire ausi de nombreuses recommandations nutrionnelles officielles dans le monde.
Il est important de le distinguer des "régimes alimentaires", dans le langage courant, dont la plupart se révèlent contre-productifs : dès la fin de ces régimes restrictifs, les kilos perdus sont bien vite regagnés, avec un surpoids. Ici il s'agit plus d'une façon de vivre, durable, et dont les bénéfices se font sentir à court et moyen terme.
Une étude récente, publiée dans l’édition d’avril 2006 des "Annales de neurologie", semble montrer que ce qui peut être mauvais pour le cœur (maladies cardio-vasculaires) peut aussi l'être pour le cerveau (maladie d'Alzheimer) : Nikolaos Scarmeas (centre médical de l’Université de Colombie) a étudié pendant 4 ans un groupe de 2.258 personnes vivant à New York et n’ayant aucune maladie neurologique.
Selon les résultats de cette étude, plus l’adhérence au régime méditerranéen était prononcée plus le risque de développer Alzheimer était réduit. Les plus proches du régime crétois avaient un risque Alzheimer diminué de 39 à 40 %.
Une comparaison sujette à caution.
On dit qu'elle est plus saine que la cuisine au beurre, encore que cet avis soit objet de débat de la part de certaines autorités officielles. Ce qui n'est pas discuté, c'est que l'excès de beurre (graisses saturées) est défavorable à la santé, ainsi que la cuisson du beurre.